murdoch-indio.1258361406.jpg Rupert Murdoch a décidé d’interdire à Google d’indexer le contenu de tous les médias qu’il contrôle (un paquet) le jour où il fera payer l’accès à ses sites. Jonathan Miller, un de ses lieutenants vient d’affirmer pour sa part, que la mise en place du nouveau dispositif était « une question de mois ou de trimestres ».

Voilà une guéguerre entre grands patrons qui s’annonce amusante. Mais…

Murdoch ne veut pas monter seul à l’assaut selon Miller, son responsable des affaires digitales, il s’agit d’entraîner autant de médias que possible dans la bataille du payant contre le gratuit.

Google répond que chacun peut facilement interdire l’accès de son site aux robots qui sillonnent le web pour l’indexer et rappelle qu’il envoie 100.000 usagers par minute aux sites d’information. Libre à eux de s’en passer s’ils le souhaitent.

La proportion de trafic envoyé par Google sur les sites d’info estimée à 25% pour le Wall Street Journal dépasse facilement les 50% sur d’autres sites.

Les responsables de News Corp, la société de Murdoch, se disent certains de pouvoir tenir. Peut-être. Cela devrait être le cas du WSJ qui est déjà payant. Mais la situation risque d’être bien plus délicate pour ceux qui ont les reins moins solides ou pour lesquels une part plus importante du trafic provient de Google.

Réfléchissez donc avant de vous engager dans la bataille de Murdoch.

En fait Murdoch, les récentes déclarations du patron octogénaire sont clairement ballon d’essai (Il a déjà envisagé de retarder le passage au tout payant ).

Parmi les réactions suscitées j’ai remarqué:

  • Celle de Jason Calcanis le patron de Mahalo.com qui dit que Bing, le moteur de recherche de Microsoft, devrait payer Murdoch pour le droit exclusif d’indexer le contenu de ses sites et ainsi tuer Google…
  • Celle de machin qui dit qu’une telle alliance de grosses boîtes dépassées par le web est pathétique.
  • Celle de Jeff Jarvis qui prédit que Murdoch ne sera pas suivi car, pour les petits, le retrait des sites de News Corps, serait une fabuleuse opportunité pour attirer plus de trafic sur leurs propres sites.
  • Celle de Michael Arrington qui laisse entendre qu‘il pourrait s’agit d’une carte dans la négociation entre News Corp et Google qui paye chaque année 300 M de dollars pour l’indexation de MySpace, et semble tentée d’arrêter.
  • Celle d’Enrique Dans, en Espagne, pour qui retirer une telle masse d’infos du principal moteur de recherche serait en fait une guerre contre l’internet qui repose précisément sur le fait qu’un maximum d’informations y est accessible gratuitement à tout moment.

Alors, vous dites quoi?

[Photo Flickr de índio ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...