Obama semble décidé à utiliser les technologies de l’information pour étrangler le culte millénaire du secret bureaucratique. C’est du moins ce que plusieurs de ses membres de son administration ont expliqué pendant le Personal Democracy Forum auquel j’ai assisté à New York les 29 et 30 juin. Ça fait partie des billets que je regrette de ne pas avoir pu mettre en ligne au cours des dernières semaines. Celui-ci et le suivant m’ont servi pour une chronique que j’ai écrite pour Ciberp@ís, le supplément technologie d’El País.

Présenté par Vivek Kundra , Chief Information Officer de l’administration, le premier effort est tout entier consacré à la transparence. Il consiste à publier un nombre croissant d’informations qui sont entre les mains du gouvernement fédéral et à donner des outils permettant à chacun de s’en servir au mieux.

Ainsi le « Tableau de contrôle des dépenses en matière de TIC » (IT Dashboard) , lancé officiellement par Kundra au PDF, permet-il grâce à des graphiques relativement simples de trouver les projets dans lesquels l’argent investi se traduit par des résultats positifs et les autres. Chacun est accompagné d’une photo du responsable et d’informations permettant de le/la contacter.

« Un des plus grands défis du moment consiste à s’assurer que les inversions en matière de TIC donnent vraiment les résultats escomptés »  a expliqué Kundra. Il estime que sur un budget TIC de 70 milliards de dollars par an, près de 30 milliards sont gaspillés.

Mais le plus intéressant tient mois à l’outil lui-même qu’à l’exemple qu’il donne. Du jour au lendemain les multiples services ont commencé à mieux présenter des données déjà publiques ou, entraînés par l’exemple de la Maison Blanche, à en mettre en ligne d’autres jusqu’alors gardées secrètes.

Kundra et son équipe sont convaincus qu’une telle transparence et de tels outils permettront à des individus, groupes, entreprises et ONG d’en tirer partie pour améliorer le gouvernement.

Sa présentation a été ovationnée. Je suis sûr que l’Europe gagnerait à s’inspirer de telles pratiques mais très sceptique sur le fait qu’elle soit prête à le faire.

Qu’en pensez-vous? Comment faire pour les y pousser?

A suivre…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...