touchscreen-francois_schnell.1242885014.jpg Ça a l’air bizarre mais c’est la conclusion la plus claire à tirer de la dernière étude publiée par le cabinet Gartner sur la vente des téléphones mobiles dans le monde.

La mauvaise nouvelle (pour les fabricants) est qu’elle a chuté de près de 9% entre le premier trimestre  de 2008 et celui de 2009. C’est la première fois que Gartner enregistre une telle évolution négative depuis qu’il a commencé à suivre ces statistiques (2001).

La bonne nouvelle est que la vente des « smart phones » a progressé de près de 13% pendant la même période. Ils correspondent à 13,5% de tous les mobiles vendus pendant le premier trimestre 2009.

Et la nouvelle qui me fait réagir est que ceux qui plaisent le plus sont ceux qu’on touche comme l’iPhone qui a doublé sa part de marché en un an (près de 11% aujourd’hui).

La première vertu des touch screen (caractéristique de l’iPhone qui gagne du terrain) est la simplicité d’usage sur laquelle insistent analystes et fabricants. Ils permettent de surfer le web, d’écouter de la musique et d’échanger courriels ou tweens.

Mais ils obéissent au « toucher ».

Ainsi le succès de l’iPhone que nous attribuons à son intelligence supposée (il en est totalement dépourvu, comme tous les ordinateurs) provient en fait de sa sensualité. Il est beau à regarder et nous n’arrêtons pas de le caresser.

Ne s’agit-il pas là d’un geste d’appropriation qui renforce la notion d’objet individuel (dont nous a parlé Georges Nahon il y a deux semaines) ?

Tout cela pour continuer la conversation sur le fait que la mobilité n’est qu’une partie de ce qui nous attire dans ces mini ordinateurs qui n’appartiennent qu’à nous, ne nous quittent jamais et permettent aussi de téléphoner.

Alors ?

[Photo Flickr de François Schnell ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...