printingpress-tolvakonu.1233222168.jpg Au moment où Sarkozy lance son plan d’aide aux journaux français voici quatre pistes donnant une idée de ce qui se passe et se dit de l’autre côté de l’Atlantique:

En décembre dernier les 10 sites de quotidiens les plus importants aux États-Unis on connu une augmentation de trafic de 16% en moyenne par rapport à l’an dernier (un seul a baissé).

Les recettes du New York Times ont baissé de 11% en 2008 par rapport à 2007. Ses recettes publicitaires ont chuté de 17,6% pendant la même période. Dans la foulée, le quotidien a annoncé son intention de vendre les actions qu’elle détient dans la société qui possède les Red Sox un important club de football américain baseball de Boston.

L’analyste et blogueur Ken Doctor réagit favorablement au plan Sarkozy . Il constate quand même que les jeunes  s’informent mais pas sur papier et rappelle que l’idée d’un soutien économique gouvernemental vaudrait un « anathème » à qui la prononcerait aux États-Unis. Mais « les temps changent » dit-il et l’impensable devient pensable.

Parmi les solutions qu’il envisage:

un impôt sur les technologies liées aux infos que nous recevons (lignes ou appareils);

un mécénat de la part des très riches (entre 30 et 40 millions de dollars achèteraient deux ans de vie de certains des journaux sur le point de fermer);

le remplacement des abonnements par des adhésions (membership);

un financement par des fondations.

C’est ce point que développe un article d’opinion publié par le New York Times qui propose d’appliquer aux quotidiens le même système qu’aux Universités: une dotation (endowment) dont les intérêts sont utilisés pour le fonctionnement de l’institution.

Au lieu de dépendre de Wall Street (qui exige des quotidiens des marges supérieures à celles d’autres industries) les journaux deviendraient des organisations à but non lucratif. Ils n’auraient plus le droit de soutenir un candidat politique (ce qui compte beaucoup moins à l’heure du web remarque-t-il) mais pourraient prendre position sur des problèmes de fond. L’indépendance serait assurée.

Le coût? Une bourse de 5 milliards de dollars permettrait au New York Times de fonctionner sans autre sources de revenus. Mais rien ne lui interdirait de vendre certains services (ce sont les bénéfices qui ne peuvent pas être distribués mais doivent être réinvestis) et des journaux de taille plus modeste auraient besoin de moins d’argent.

Je vous laisse le soin de commenter et d’apporter d’autres idées.

[Photo Flickr de tölvakonu ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...