applesuperbowl1984.1232876163.png Il y a 25 ans j’ai fait un long voyage entre la ville de Mexico et Houston au Texas. Nous étions deux. Nous sommes partis en avion. Mon copain allait acheter une voiture et j’allais acheter mon premier Mac. Il venait de sortir. C’était en 1984.

Nous sommes rentrés par la route en faisant bien attention aux nids de poule, lui par souci de sa bagnole immaculée et moi par angoisse de faire du mal à mon nouveau joujou.

J’avais suivi tout ce qu’on racontait de cet ordinateur « for the rest of us » et j’étais convaincu que c’était la machine qu’il me fallait. J’étais prêt à l’aimer, je crois, avant même de l’avoir essayée. A la défendre aussi. Je suis immédiatement tombé victime de cet esthétisme de minorité que Steve Jobs cultive et qu’il sait exploiter à merveille.

J’ai tellement fait la retape pour cette machine différente – la première avec une interface visuelle agréable – que plusieurs de mes copains en ont acheté une. Ils m’ont beaucoup reproché mon évolution postérieure.

Fidèle jusqu’en 1996, je me suis laissé dégoûter par le fatidique OS 8,5, comme par les réactions incendiaires des fanatiques qui ne supportaient pas que je puisse en dénoncer les évidentes faiblesses. Je suis donc passé sur PC, la machine dont se servaient presque tous mes lecteurs et que ne pouvais pas me permettre d’ignorer.

Ne pouvant pas avoir de relations affective avec Microsoft je suis devenu un utilisateur convaincu sans être un passionné mais, en 2008, quand la boîte de Redmont annonça sa décision d’abandonner XP, je me suis dépêché de revenir au Mac qui me clignait de l’oeil depuis un moment déjà. Comme un gamin rentrant à la maison après une escapade dont il n’a pas honte mais dont il n’est pas vraiment fier.

Et puis maintenant que l’essentiel se joue sur le web, la machine que j’utilise n’a plus vraiment d’importance (mais j’ai presque honte de ne pas m’être encore lancé dans Linux… ce qui viendra).

Le MacBook que j’utilise comme machine de base me déçoit un peu, mais je dois avouer une vraie sensation de plaisir quand je prends mon MacBook Air en main. C’est plus fort que moi…

Je ne crois pas que le Mac soit extraordinairement supérieur au PC mais il est plus agréable et plus fiable. Tout ce qu’on attend d’un/e ami/e. Et c’est peut-être ça l’essentiel, ce qui nous permet d’établir une relation affective avec ces machines froides, de sentir nos ordinateurs comme des outils personnels.

Et vous?…

Lisez, regardez aussi:

Mac: 25 Years in Pictures

The Mac at 25 – Special Coverage from C|net (toute une série d’articles publiés à cette occasion) dont la critique écrite au moment du lancement par Larry Magid ).

25 Ways to Celebrate the Mac 25th Anniversary , en commençant par la fameuse pub de Ridley Scott diffusée au moment du SuperBowl.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...