L’expérience la plus passionnante et la plus nouvelle concernant la retransmission sur le web de l’entrée en fonction de Barack Obama semble avoir été l’alliance CNN-Facebook.

«Regarder un tel événement avec des gens qu’on connaît est toujours mieux que de le regarder seul,» écrit Erick Shonfeld sur TechCrunch, «mais comme la plupart d’entre nous sont au travail aujourd’hui, Facebook fait office de living-room virtuel dans lequel peuvent tenir des centaines de personnes

CNN a servi près de 19 millions de streams vidéos dont 1,3 millions au même moment , juste avant qu’Obama ne prête serment. L’accord avec Facebook permettait de voir qui était en train de regarder le passage de bâton et d’échanger des commentaires. 8.500 messages ont été postés au cours des 60 premières secondes du discours du nouveau président.

Mais un étudiant de la University of Southern California à Los Angeles m’a raconté que, ne pouvant pas y accéder, il a trouvé refuge sur le site… d’Al Jazeera. Transmission excellente.

J’étais pour ma part dans un café de l’Université… sans mon ordi.

Consulter le web après coup m’a permis d’apprendre que, pour l’ensemble du web, la pointe la plus élevée dans la courbe de trafic (5,4 millions de visiteurs par minute) a eu lieu juste avant la passation de pouvoirs… loin derrière les 8,6 millions par minute enregistrés la nuit de l’élection d’Obama. Comme quoi le suspense fait encore recette. Une bonne nouvelle.

Les questions posées à Google (aux États-Unis) montrent que les Américains voulaient d’abord savoir où trouver du streaming de la cérémonie , sur quels sites, comment. Ils ont aussi voulu en savoir plus sur Aretha Franklin, la chanteuse et Itzahk Perlman, le violoniste, juste devant Yo-Yo Ma, le violoncelliste. Chacune des 100 questions les plus posées avaient une relation avec l’inauguration.

Wordle.net prend tous les mots des discours et leur donne une couleur et une taille différente en fonction du nombre de fois qu’ils ont été prononcé. Read/WriteWeb compare la différence entre le «nuage» d’Obama et celui du deuxième discours inaugural du Bush sortant : «freedom» et «America» se détachent chez celui qui vient de sortir, «nation», «less», «new», «people» et «must» chez celui qui vient d’entrer en fonction.

Speachwars.com , par contre, permet de comparer le nombre de fois que certains mots ont été prononcés par les 44 présidents des États-Unis lors de leur discours inaugural. On y découvre que Barack Obama est le premier qui ait proféré les termes «musulmans» (Muslims), «non-croyants» (Nonbelievers) et «données» (Data) (via le blog de Marc Arbinder ).

Le ton change. Ceux qui veulent en avoir une indication visuelle peuvent se rentre sur le nouveau site de la Maison Blanche – WhiteHouse.gov – mis en ligne à midi pile. Comme on pouvait s’y attendre il y a un blog (mais pas de section pour les commentaires ). Initiative intéressante annoncée par Macon Phillips responsable du site : «Nous publierons toute la législation non-urgente sur le site pendant cinq jours et nous laisserons le public la lire et la commenter avant que le président ne la signe.»

Il n’y a pas que le ton qui change…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...