applekeynoteremote.1231321144.jpg La présentation sans brio faite par Phil Schiller à la place de son patron lors de Macworld 09 pêchait également d’une absence d’annonces enthousiasmante. Mais il y avait quand même quelques idées intéressantes.

Le MacBook Pro de 17 pouces est une très belle machine trop lourde et très chère. ll peut intéresser certains professionnels gros consommateurs d’images qui font acheter leur machine par leur boîte.

De la suite iWorks j’ai retenu, comme tout le monde qu’elle est maintenant dotée d’une version online. Quand j’ai dit au type qui m’en a fait la démo «J’espère que ça marchera mieux que MobileMe» (sur lequel c’est encore l’enfer pour bien synchroniser des fichiers lourds), il m’a répondu avec un sourire gêné, en levant les épaules et les mains ouvertes: «je sais, je sais». J’ai par contre trouvé génial la possibilité de transformer son iPhone en télécommande sur laquelle on peut voir la diapo qu’on présente en même temps que celle qui va suivre ou que les notes qui permettent de ne pas se mélanger les pinceaux (et que le public ne voit pas). Très cool.

J’ai bien aimé dans la nouvelle version d’iPhoto (intégré à iLife ) la détection suivie de reconnaissance des visages. Il commence par repérer ce qui sur une photo pourrait être un visage. Nous lui attribuons un nom et ensuite il retrouve les autres photos avec la même gueule. Plutôt sympa pour classer ses photos de multiples façons. Surtout qu’il y a maintenant une façon de les organiser en fonction des lieu où elles sont prises. Les caméras les plus à jour sont maintenant dotées de dispositifs GPS (c’est le cas des iPhones aussi) qui permettent de noter la latitude et la longitude auxquelles les photos sont prises. C’est ce qui s’appelle le géotagging. Ça permet de faire des albums de voyage géniaux avec cartes Google, itinéraires… tout ce qu’on veut pour s’y retrouver.

Le nouveau programme pour monter les films sur iMovie (sortie fin janvier) a l’air génial et plutôt simple. Ça donne envie d’apprendre.

Mais la vraie grande nouvelle de cette journée sans trop d’histoire c’est l’annonce du changement dans la politique de prix et de gestion des droits musicaux d’iTunes le plus gros distributeur de musique du monde avec un catalogue de 10 millions de titres, 6 milliards de chansons vendus, et 75 millions de compte ouverts avec des cartes de crédit.

Comme je l’avais annoncé la veille , iTunes passe du prix unique (99 centimes) à trois prix: 69 centimes pour les vieux airs qui hantent la longue traîne, 99 centimes pour les morceaux récents et 129 centimes pour les hits.

Le bouleversement c’est l’abandon de la «protection technique des droits d’auteur et de reproduction dans le domaine numérique» (c’est comme ça que Wikipedia explique la Digital Rights Management). Ça veut dire en clair que tout morceau acheté sur iTunes pourra maintenant circuler librement d’un ordinateur à l’autre (Amazon permet ça depuis pluisieurs mois). 8Millions de titres sont déjà téléchargeables. Les 2 millions restants le seront à la fin du trimestre.

Ceux qui ont déjà acheté des airs sur iTunes (ça n’est pas mon cas) pourront payer 30 cents pour avoir la nouvelle version libre de droits ce qu’Érick Shonfeld compare à une «taxe sur la musique » prélevée au seul bénéfice d’Apple et qui pourrait lui rapporter l’équivalent de 1,8 milliards de dollars.

Voilà ce que je retire de cette présentation officielle d’Apple. J’ai vu deux ou trois autres trucs sympas dont je parlerai bientôt. Mais je suis sur que les passionnés ont vu plein d’autres merveilles qu’ils devraient nous inviter à partager…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...