cuil.1217345202.png Lancé hier avec tambours et trompettes le nouveau moteur de recherche  Cuil (prononcer « cool ») promet beaucoup et déçoit presque autant .

Côté promesses: 120 milliards de pages indexées dès le premier jour. C’est un critère discutable, mais ni PowerSet , ni Hakia , qui prétendent eux aussi détrôner Google, n’ont pu en faire autant.

Le fait que les fondateurs soient d’anciens de Google compte beaucoup et la campagne parle de technologies plus ou moins révolutionnaires dans le plus pur style des PR de Silicon Valley.

Côté déceptions: le fait bien sûr que ni Google, ni même Microsoft ou Yahoo ne courent de danger immédiat. Ce à quoi il faut ajouter que certaines des fonctionnalités qui pourraient faire une différence n’ont pas vraiment marché le jour du lancement.

Mais qu’en est-il au fond? Le mieux est d’essayer.

Première impression: l’envers de Google puisqu’il s’agit d’une petite fenêtre blanche sur fond noir. Sourire.

Dès qu’on fait une recherche, par contre, le résultat s’affiche de façon agréable: images, plus de texte pour juger de la valeur des résultats proposés, disposition sur 2 ou 3 colonnes au choix. Différent. Agréable.

Sur le fond maintenant: les résultats mis en avant ne sont pas les mêmes qu’ailleurs ce qui indique un algorithme différent. Quand ils prêtent à ambiguïté ils sont organisés par catégories qui permettent d’éliminer tout de suite des pans entiers de réponses qui ne nous intéressent pas.

Mon mot test pour ça c’est « anthrax ». La première page me montre deux sites du groupe musical, celui du centre responsable des maladies contagieuses aux États-Unis et une poignée d’autres fournissant des explications sur les dangers médicaux, les attaques terroristes etc.

Des onglets disposés horizontalement permettent d’organiser la recherche par catégories: musique, vaccins, anthrax cutané, lettres avec anthrax, etc. Google offre des liens de ce type en haut de page quand on pose la même question, mais ils sont limités aux dimensions médicales. Exalead et Clusty , par contre, offrent ce service depuis des années.

Le plus intéressant est peut-être une petite fenêtre qui apparaît sur la droite et propose officiellement des « catégories », mais en fait des associations. Elle propose par exemple les groupes Metal fondés en 1987 ou les maladies d’origine bactériennes. Ça devrait permettre d’approfondir la recherche. (Comme toujours pour les moteurs de recherche, je vous conseille n’analyse de Danny Sullivan de SearchEngineLand).

En bref: visuel agréable, énorme base de données depuis le premier jour et la possibilité d’ajouter la découverte (ce à quoi on ne pensait pas). Les promesses de détrôner Google sont ridicules (en tous cas pour le moment… et je ne trouve plus ma boule de cristal).

Les faux pas du premier jour ne peuvent pas être ignorés mais mon impression est plutôt favorable et j’y reviendrai.

Essayez et dites-nous ce que vous en pensez.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...