olpc-g1g1.1194933743.jpg Connu au départ comme « le PC à 100 dollars » le projet One Laptop Per Child (OLPC ) lancé par Nicolas Negroponte, vient d’entrer dans la phase de production de masse dans les usines de Quanta à Taiwan à la suite de commandes fermes passées par l’Uruguay et la Mongolie.

Le projet vient en outre d’ouvrir, pour 14 jours seulement, le programme Give one Get one (G1G1) qui permet d’en acheter deux d’un coup pour 400 dollars: un pour l’acheteur et un pour un enfant du tiers monde.

Limitée dans le temps (elle n’est valable que jusqu’au 26 novembre), l’offre l’est également dans l’espace (États-Unis et Canada seulement). Les acquéreurs pourront déduire 200 dollars de leurs impôts (la somme correspondant à la machine donnée). La compagnie T-Mobile leur fait cadeau en outre d’un an d’accès gratuit à tous ses points d’accès WiFi (avec l’appareil de leur choix), qui leur coûterait normalement 360 dollars.

D’où nous pouvons conclure que l’OLPC vaut en fait près de 200$ mais que le programme G1G1 permet de faire un beau geste et de s’en procurer un pour 40$.

Electronic Arts, la grande compagnie de jeux électroniques, a décidé de donner le jeu éducatif SimCity à OLPC qui pourra l’installer sur tous ses laptops.

J’ai écouté ce matin une intéressante discussion organisée par Jerry Michalski . Elle a porté essentiellement sur les mérites et les limites de l’ordinateur en question qui apparaît comme plutôt bien conçu pour les enfants du tiers monde et plutôt insuffisant pour les adultes américains.

C’est passer, il me semble, à côté de la plaque.

Outre le fait, déjà extraordinaire, d’être parvenu à mettre au point un appareil original et plein de qualités , OLPC a largement contribué à forcer les grandes boîtes à produire des appareils mieux adaptés aux besoins des plus défavorisés. Intel et AMD ont chacun le leur (voir ce billet). On voit même maintenant se multiplier les laptops ultra simples et bon marchés comme le EEE d’Asus ou le Nanobook de VIA .

Plus au fond, si nous pensons qu’avoir un ordinateur et se connecter à l’internet est vital dans le monde d’aujourd’hui, nous devons encourager les initiatives qui contribuent à l’accès universel.

Je sais que la plupart d’entre vous ne pourront pas participer au programme G1G1 mais s’il s’ouvre là où ils sont et qu’ils en ont les moyens, je les invite à le faire.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...