Je hais les PDF qui sont une transposition sur le web de la métaphore papier dont je ne vois pas la raison d’être. Certains pensent que ça leur permet d’empêcher qu’on copie leur production intellectuelle. C’est une illusion, bien sûr, comme le montre l’existence de programmes permettant de casser les PDF. Mon favori, je l’utilise chaque fois que j’ai besoin de travailler avec un document dans ce format, est le PDF Converter de Nuance (il permet aussi, et c’est sa fonction principale, d’en créer…).

Donc, je hais les PDF et je me réjouis de voir qu’un journal canadien, le Toronto Star, vient de renoncer à sa version du soir en PDF et consacre l’argent ainsi économisé à améliorer le site et à créer une vraie version pour mobiles. L’avenir me semble plus ouvert de ce côté-là.

Comme je n’ai pas peur des contradictions, je profite en ce moment d’un essai gratuit de la version du New York Times appellée Electronic Edition . C’est une sorte de PDF un peu avancée. On peut y chercher des informations ou des articles. La lisibilité est agréable, le système est relativement sophistiqué en termes de navigation. Mais je regrette toujours l’impossibilité de prendre des éléments pour les garder dans mes archives ou les citer dans un billet. Il coûte beaucoup trop cher (170 USD par an).  J’éprouve un certain plaisir à le lire sous cette forme, mais les limitations dans la maléabilité et  le prix font que je ne m’y abonnerai pas une fois l’essai terminé.

L’essentiel du web d’aujourd’hui c’est qu’on peut le modifier, le modeler, l’ajuster à sa main, y participer. Les PDF si opposent. C’est pour ça que je les déteste.

Suis-je le seul?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...