googletonasamoffett.1189667281.jpg Si Larry Page et Sergey Brin, les patrons de Google n’en sont pas encore à s’offrir la NASA, du moins se payent-ils l’utilisation d’un de ses aéroports. C’est ce qu’a révélé le Palo Alto Daily News , vite suivi du San Francisco Chronicle , puis du New York Times .

Pour 1,3 million de dollars par an, ils ont obtenu le droit (que personne d’autre n’a) d’atterrir et de décoller avec leurs avions – dont un Boeing 767 surnommé le « party jet » – de Moffett Field, un terrain normalement fermé aux civils mais qui a le mérite inégalable de se trouver à environ 2km à vol… d’oiseau du Googleplex.

Décidément, ces jeunes gens s’intéressent beaucoup aux avions. J’ai parlé de leur nouveau simulateur de vol et j’aurais pu évoquer comment ils ont mis Google Earth à la disposition de ceux qui cherchent l’aventurier Steve Fossett disparu début septembre dans le désert du Nevada.

Mais le dernier incident en date fait jaser, même dans la Silicon Valley où Google a plutôt bonne presse. Le décollage du Boeing pour l’Espagne avait attiré l’attention des voisins qui se sont inquiétés de la nouvelle menace qui pèse ainsi sur leurs vies tranquilles.

C’est à la suite de ça que la presse et certains blogs ont commencé à reprendre l’affaire ce qui a obligé la NASA a précisé au Palo Alto Daily News que l’accord l’autorise « à placer des instruments » à bord des avions d’une tierce société paravent contrôlée par les deux milliardaires « pour collecter de manière régulière certaines observations atmosphériques et terrestres utiles à la recherche et à l’analyse scientifique ». Tu parles…

Mais ces gens là sont prudents et ils ont déjà réalisé une mission de ce type…

La NASA semble avoir trouvé un bon filon remarque Daniel Terdiman sur son blog. Il estime à plusieurs centaines le nombre de milliardaires susceptibles de payer plus de 100 milles dollars par mois pour avoir le droit d’atterrir à deux pas de leurs bureaux dans une zone souvent encombrée… quitte à embarquer quelques équipements scientifiques en prime. N’en feriez-vous pas autant?

Mais les riverains ne l’entendent pas de cette oreille potentiellement assourdie… la lutte continue…

[Sur la photo satellite – merci Google Maps – le point vert est au centre de l’aéroport alors que le rouge indique le Googleplex. Distance par la route: 3,9 miles, environ 7 min.]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...