Pendant deux jours Skype a été en panne sur l’essentiel de son réseau. L’énormité de la chose se traduit par le fait qu’eBay (qui a racheté le service) aurait, selon TechCrunch , perdu un milliard de dollars en « market cap » à Wall Street.

Et c’est pas ce que disait les dirigeants de Skype qui pouvait nous aider, comme l’indique cette citation prise dans le New York Times : « Ce qui est arrivé aujourd’hui a été causé par un ensemble de circonstances uniques dont la genèse n’est pas totalement comprise » a déclaré l’un d’entre eux. C’est toujours ça le problème et c’est précisément que les responsables informatiques refusent le plus souvent de prendre en compte.

La récupération s’est faite lentement (et ne semble pas complète au moment où j’écris ces lignes). Ce matin je pouvais voir un ami brésilien mais je n’arrivais pas à communiquer avec la France. Mon « compteur » indiquait un peu plus de 3 millions d’usagers au lieu des près de 10 millions habituels. Encore maintenant je n’en vois « que » 4,2 millions online. Pour suivre l’affaire et voir l’état du problème au moment où vous lirez ce billet, vous pouvez allez voir le Skype Journal .

Que faire dans un tel cas alors que beaucoup d’entre nous comptent là-dessus pour des communications importantes.

Voici ce qui m’est arrivé.

D’abord avec ma sœur qui est à Paris. Je lui conseille de s’abonner à Jajah un système grâce auquel on lance l’appel sur un ordi qui connecte ensuite deux téléphones ordinaires. Les tarifs sont un peu supérieurs à ceux de Skype mais demeurent très intéressants. Et surtout, la conversation entre personnes inscrites à Jajah est gratuite du moment qu’ils utilisent des lignes fixes. Elle dépose son obole et la conversation a lieu normalement. Problème réglé en deux minutes.

Rien de tel avec Marie Noéline Viguié, une consultante free-lance qui n’a donc pas de gros budget de communication. Nous devions d’abord parler sur Google Talk pour régler les détails d’une conférence, mais quand je l’ai appelée, le système m’a dit qu’elle n’était pas dessus. Vérification faite elle est sur Mac. Il y a peut-être une solution. Nous ne la connaissions pas.

Je lui ai alors conseillé Jajah. Elle s’est inscrite. Mais au moment où  je l’ai appelée, mon écran m’indiquait qu’il fallait payer. Marie-Noéline n’a qu’une ligne mobile… j’ai aussitôt compris qu’elle avait moins de trente ans.

Elle n’avait pas encore de compte SkypeOut (qui permet d’appeler les États-Unis pour 0.017€ la minute) et décide d’en prendre un mais les délais de vérification bancaire (en pleine crise, il faut le reconnaître) lui imposaient une trop longue attente.

C’est alors que je me suis souvenu de mon numéro SkypeIn qui permet d’appeler un numéro local en France lequel se communique à mon compte Skype… qui m’était inaccessible, me direz-vous. Effectivement. Mais j’ai un transfert d’appel qui fait que quand je ne réponds pas l’appel est automatiquement transféré sur mon mobile (à mes frais au tarif SkypeOut). Un bon truc.

Ça a marché. Nous avons réglé les détails de la conférence en près d’une heure pour un peu moins d’un Euro.

Il y a pas mal d’autres possibilités comme Yahoo, MSN ou d’autres programmes de téléphonie internet (VoIP).

A quelles solutions avez-vous eu (auriez-vous eu) recours?

Pour que nous soyons prêts la prochaine fois…

[J’ai trouvé le graphiqueSur SkypeJournal. Il vient d’ailleurs. Il indique que le nombre d’usagers en ligne chute, alors qu’ils essayent frénétiquement de télécharger la dernière version du programme…]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...