Depuis deux semaines environ, les blogueurs de Silicon Valley rivalisent pour voir qui trouvera l’expression la plus hyperbolique pour vanter les mérites et l’importance de la nouvelle formule lancée par Facebook.

Ce site réservé au départ aux étudiants est ouvert à tous depuis septembre dernier. Le 24 mai il s’est transformé en plateforme accessible par tous les développeurs intéressés auxquels il offre en plus un modèle économique imbattable: l’accès gratuit à des dizaines de millions d’usagers.

Président de iLike (une des sociétés qui tire parti de l’offre) Hadi Partovi affirme par exemple que “dans l’histoire de l’informatique il y a eu l’ordinateur personnel, il y a eu Windows, il y a eu le web et maintenant il y a la plateforme Facebook « .

De quoi s’agit-il?

Il s’agit essentiellement pour Facebook, qui comptait 24 millions d’usagers au moment de lancer sa nouvelle formule, de permettre à tous ceux (entreprises ou développeurs individuels) qui le souhaitent d’y offrir leurs services en y installant leurs applications. Dire que c’est une plateforme revient à dire que, comme avec le PC, les développeurs peuvent créer des applications « to run on it ».

On peut présenter les choses différemment en disant que Facebook entend devenir un système d’exploitation, « le SE social du web » si l’on en croît une déclaration de Mark Zuckerberg , le CEO et fondateur de 23 ans.

La force de la proposition est triple: ceux qui répondront à l’appel bénéficieront d’une communauté considérable, ils garderont l’intégralité des revenus (transactions et publicité) généré sur Facebook, et ils tireront parti de la seule chose qui manque à Google, la dynamique relationnelle que l’on peut trouver dans les réseaux sociaux.

Les chiffres en question sont impressionnants. J’y reviens dans quelques heures.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...