Le web est maintenant porteur de données géographiques permettant de « voir » le monde dans ses moindres détails (lire ce billet). On appelle ça le géoweb et c’est beaucoup plus commode, agréable, utile que la traditionnelle lecture d’une carte comme l’a montré la conférence Where 2.0 qui s’est tenue à San José, dans la Silicon Valley, la semaine dernière.

Sur le web, l’essentiel des données de base est fourni par une poignée de compagnies spécialisées, principalement Navteq et Tele Atlas . C’est là-dessus que Google, Microsoft et les autres construisent (chacune dans son coin) leurs représentations virtuelles époustouflantes. Des centaines d’entreprises bien plus petites ajoutent encore à la diversité. Le problème, classique, tient à la multiplicité des plateformes et des langages.

Or, pour que ces informations puissent être utilisées, il faut un système commun. On y vient.

Le grand changement entre la conférence de l’an dernier et celle de cette année « c’est l’adoption généralisée de GeoRSS » m’a expliqué Mike Liebhold de l’Institute For The Future.

Le GeoRSS permet à la fois de s’y retrouver (définition de points par leur latitude et longitude) et de bénéficier des flux RSS dont un des principaux avantages est l’actualisation fréquente de micro données sans qu’il faille aller les chercher. Selon le site officiel, GeoRSS.org, il s’agit « d’une proposition simple permettant aux flux RSS de décrire également des emplacements ». Ça permet de « géotagger » (mettre des tags géographiques) les données et de les faire circuler.

« Internautes et sites peuvent maintenant partager ces données indépendamment de la plateforme sur laquelle elles ont été écrites » nous a expliqué Liebhold. Ça devient la « lingua franca » du géoweb.

Parallèlement, Google a mis son langage de mise en cartes (KML) à disposition de l’Open Geospatial Consortium . « C’est la communauté qui définira les standards » commente Liebhold avec une joie non dissimulée. Il semble que Microsoft soit sur le point d’en faire autant.

C’est dans ce contexte que se construisent les univers 3D qui marqueront les prochains mois. J’en parlerai demain.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...