Le chiffre est avancé par une étude toute fraîche sortie du Lawrence Berkeley National Laboratory à la demande du fabriquant de microprocesseurs AMD. Elle précise que la consommation a doublé entre 2000 et 2005.
Cette révélation (il semble bien que ce soit la première étude chiffrée un peu sérieuse) donne lieu à un débat considérable comme vous pouvez le voir ici .
Le San Francisco Chronicle se fait écho de ceux qui se réjouissent. Le chiffre qui circulait jusqu’à présent était que la consommation des dits serveurs correspondait à 13% de l’électricité consommée aux États-Unis. On aurait tort de s’inquiéter.
La Technologie Review, qui est la première à avoir mentionné l’étude , souligne pour sa part qu’elle ne prend pas en compte les serveurs de Google. Ils étaient estimés il y a quelques mois à 450.000 et sont faits d’éléments de PC spécialement assemblés. Ils pourraient faire passer la consommation des serveurs à 1,7% de la consommation nationale.
Et c’est pas tout. L’analyste Nicholas Carr note dans son blog que la consommation des serveurs ne correspond qu’à entre 60% et 80% des data centers. Elle exclue la consommation des ordinateurs réservés à l’hébergement et des routeurs.
Resterait enfin à prendre en compte tous les appareils électroniques connectés d’une façon ou d’une autre à la nébuleuse informatique.
L’idée de l’étude c’est de contribuer à attirer l’attention sur la nécessité de réduire la consommation en énergie. Les évaluations chiffrées sont nécessaires… à condition que nous en tenions compte.
N’est-ce pas?
[La photo (de matski_98) trouvée sur Flickr montre un serveur transformé en bibliothèque… une solution vraiment radicale…]