« Capital risque » est une expression qui fait problème. Sans parler de l’horrible « capital risqueur ».

L’argent dont il est question est essentiel à l’innovation or le mot « risque » qu’on lui associe fait fuir. Cela semble vrai pour les banquiers, en particulier – disent les mauvaises langues – s’ils sont européens.

L’expression anglo-saxonne est toute différente: « venture capital ».

Dans le dictionnaire online que j’utilise (WordReference , excellent pour les traductions dans plusieurs langues), « venture » se traduit par « équipée », « entreprise », « émettre (une opinion) », « [s’] aventurer ».

Le venture capital est de « l’argent alloué à des entreprises innovantes ou de recherche, en particulier dans le domaine des high-tech, dans lesquelles aussi bien les risques de pertes que le potentiel de bénéfices peuvent être considérables » nous dit le American Heritage Dictionary .

Il s’agit d’argent qu’on met dans de jeunes start-ups au destin incertain. Le risque, très réel, est compensé par le fait que les bénéfices, quand ils se matérialisent peuvent être considérables. Un coup réussi, compense plusieurs qui échouent.

« Venture » vous a une dimension d’aventure (ce qui ne va pas sans risque mais semble privilégier la dimension positive). Wikipedia en français précise : « Le terme « risque » utilisé en France n’a pas d’équivalent dans les autres pays où l’on emploie le plus souvent le terme d’opportunité (Venture capital). » Je me permets d’ajouter qu’il est également utilisé en espagnol (capital de riesgo).

De la même façon qu’on peut traduire « joint venture » par « entreprise commune », on pourrait traduire – littéralement – « venture capital » à la fois par « capital mis en commun » et « capital aventure », dont Wikipedia en français nous dit qu’il a été utilisé par la revue Décideurs.

Pas vraiment satisfaisant.

Alors?

Deux questions:

– Quelqu’un sait-il d’où vient cette traduction bancale?

– Quel terme suggérez-vous?

J’ai pensé à « capital audacieux », mais c’est juste une façon d’ouvrir la discussion.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...