Le New York Times permet à ses lecteurs de personnaliser leur accès à son contenu. Je viens d’essayer et j’ai été surpris par le plaisir que j’y trouve.

Imaginez que vous pouvez organiser la home page de votre quotidien de façon à voir, dans l’ordre qui vous chante, les sections qui vous intéressent, ou les articles des journalistes que vous aimez suivre.

Vous pouvez également, pour chaque section, indiquer le nombre d’articles que vous voulez, voir seulement les titres, ou quelques lignes de résumé en plus.

Des onglets permettent de voir instantanément la page d’accueil du moment ou le journal du jour ainsi que les vidéos que le quotidien sélectionne et produit régulièrement (encore un changement).

Un des détails que j’apprécie particulièrement est la possibilité de voir la page d’accueil des journalistes vedettes. Certaines manquent totalement d’intérêt (même par rapport aux sujets qu’ils traitent). Mais celle de John Markoff, par exemple, est un régal pour ceux qui s’intéressent aux technologies de l’information.

Ajouter un flux RSS (de n’importe quel site web) est un jeu d’enfant. Je peux donc lire sur le même espace mon quotidien et des sections de n’importe lequel de ses concurrents.

Depuis que j’ai découvert ça, la première chose que je fais le matin (après les courriels) c’est de me précipiter sur « Mon New York Times« . J’y redécouvre ainsi, online, le plaisir du quotidien habituel refaçonné à mon goût et ouvert sur le monde.

Ce qui est bizarre, au fond, c’est la différence par rapport à la façon dont j’utilise NetVibes grâce auquel je peux me faire des pages avec tous les flux, tous les fragments de mon choix. En théorie je peux presque obtenir les mêmes résultats sur l’un ou l’autre support.

Mais le « presque » recouvre des différences essentielles de sensations. Un lecteur de flux RSS entièrement composé par moi me permet d’accéder suivant mes humeurs et mes besoins à un grand nombre de sujets qui m’intéressent. Ce sont mes regards sur le monde.

A l’inverse, la page personnalisée d’un quotidien que j’apprécie, me permet de retrouver le plaisir de commencer par la sélection des sujets choisis par l’équipe sans avoir à m’encombrer, si je ne le souhaite pas, des thèmes qui ne m’intéressent pas. L’art est alors de laisser un espace pour les surprises (grâce à leur « Une » ou à la sélection des articles les plus lus, par exemple).

Mes regards sur le monde + leur regard sur les sujets qui m’intéressent, avec une dose de surprises = des poussées de curiosité et d’ouverture.

Bonne recette, non?

Mise à jour – Il semble que ce service soit réservé aux abonnés (merci Pierre).

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...