J’suis véner, bien sûr. La troisième conférence Web 2.0 (maintenant devenue « sommet ») se tient mardi, mercredi et jeudi à San Francisco (à portée de métro!) et je n’y serai pas. Ça fait un an que je le leur demande… sans succès. Étranger, petit. Pas intéressant pour ces messieurs. Mon public (vous! ah les salauds) n’est pas assez grand-riche-puissant. Même quand j’ajoute mes lecteurs en espagnol. Puta!

Je rigole. Pas de quoi se mettre en colère, ni même leur en vouloir. C’est comme Google. Ils veulent rien dire… alors je leur demande rien. Mais j’écris.

J’ai envie de savoir ce qui se joue dans cette conférence. Rien qu’en lisant des trucs publics. Et de discuter avec vous les tendances les plus intéressantes. Sans y être. Voyons ce que ça donne.

En lever de rideau je vous propose ces quelques liens.

Le Guardian de samedi dernier a publié un long article introductif sur Web 2.0 (merci Jérémie de me l’avoir signalé). Pas génial. Du genre « la seconde ruée vers l’or de l’internet » en termes trop simplifiés. Ce qui est intéressant par contre c’est le dossier constitué d’interviews avec les fondateurs de Wikipedia, Blogger, WordPress, NetVibes, Flickr, Del.icio.us, etc. Vaut le détour.

News.com reconnaît l’existence d’une bulle mais fait remarquer, non sans raison, que les investissements requis pour créer une start-up web2.0 étant bien moins élevés qu’il y a 5 ou 6 ans, la chute (inévitable pour certaines) sera moins terrible. Les moindres coûts sont dus aux avancées du mouvement open source, aux machines moins chères, à la baisse du prix des communications et aux outils de développement plus facilement accessibles.

Le Monde a publié un intéressant entretien avec Jean-Claude Burgelman sur « La révolution communautaire« .

Les sceptiques se délecteront avec ce billet du blog Tech Chronicles, du San Francisco Chronicle qui dresse la liste des « 10 plus gros mensonges de web 2.0 ».

En voici quatre, histoire de vous mettre en bouche:

  • C’est pas une bulle.
  • Le cœur c’est la communauté, mais a promis aux investisseurs qu’on les engraisserait.
  • Tout est si simple que ma mère pourrait s’y amuser mais c’est tellement geek qu’elle a pas vraiment envie d’essayer.
  • Nous sommes très excités à la perspective de travailler avec nos nouveaux partenaires à Google. (Conseil de l’auteur du billet: Prenez l’argent. Donnez-leur les clés. Larry et Sergey (les fondateurs de Google) sont au volant maintenant).

A suivre…

Si vous avez d’autres pistes, n’hésitez pas à les partager…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...