John Markoff, lejournaliste vedette du New York Times pour les technologies de l’information etde la communication, est allé faire un tour au siège de Microsoft à Redmond. Ily a vu l’équipe chargée d’éliminer les derniers bogues pour que sortent à tempsVista (la nouvelle version de Windows), et la prochaine incarnation de la suiteOffice.

Ce qui m’a leplus intéressé dans son article c’est le nombre de personnes qui participent auxtests pour s’assurer que le produit marche bien pour tout le monde.

Office a ététesté par plus de 3,5 millions d’usagers (56.000 ordinateurs des employés deMicrosoft participent à l’exercice). Ça a donné lieu à 46 millions de sessionsde travail en septembre.

Vista a été testépar un demi millions d’usagers (qui ont envoyé 450.000 rapports sur des crashsde leur système). La quantité d’informations sur la seconde version bêtatransmises à Microsoft est l’équivalent de 700.000 PC. 5.000 programmeurs ontparticipé aux test à Redmond même.

Une tellemassivité renvoie aux arguments avancés par les partisans d’Open Source pourqui le nombre de développeurs qui participent (ils viennent librement du mondeentier) à la création de leurs logiciels est une source de supériorité. Ceuxdont il est question ici participent surtout aux tests, mais l’article deMarkoff invite à se demander la société de Bill Gates ne peut pas coordonnerdes ressources comparables. On peut y voir un hommage de Microsoft à la vertud’Open Source ou une preuve de plus de son énorme puissance.

Le plus extraordinairec’est qu’une telle mobilisation n’élimine pas les incertitudes sur la sortie deces deux produits. Markoff va plus loin: « Une question plus fondamentaleencore pour l’industrie, » estime-t-il, « est de savoir si Vistareprésentera une nouvelle ère pour l’informatique ou sera la dernière grandepoussée de l’époque actuelle. »

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...