Pour rendre compte de certaines des avancées importantes de la théorie des réseaux j’ai essayé de réunir les thèmes qui me semblaient le plus important au tour de la diversité (voir ce billet), du temps (voir celui-ci) et maintenant de la complexité.

C’est presque dommage de simplifier ainsi les discussions tenues dans le cadre de l’Atelier sur la théorie des réseaux au Annenberg Center à la mi-septembre.

Le format y à beaucoup contribué: petite salle (moins de 30 personnes), table en fer à cheval, longues pauses permettant de bavarder ou de faire connaissance. J’ai bien aimé par exemple quand Manuel Castells, pour demander aux gens de revenir en session a crié: « And now, stop networking, please ». Chaque demi-journée était en outre scandée de plages – virtuelles bien que nous nous trouvions à Los Angeles – de discussions. Toujours polies, il leur est arrivé d’être animées et de révéler de vrais désaccords… théoriques.

Les sujets abordés par les présentateurs portaient entre autres sur les réseaux sociaux d’activistes opposés à la globalisation, les instruments de collaboration des réseaux de connaissance et les circuits neuronaux. Tout ce qu’il faut comprendre pour ne pas se perdre dans ce que Fritjof Capra appelle « Le siècle des réseaux ». « Les réseaux sont le motif (pattern) de base de l’organisation de tous les systèmes vivants  » a-t-il rappelé.
Les réunions de chercheurs et théoriciens des réseaux dans différentes disciplines sont rares. Manuel Castells, l’un des organisateurs, m’a expliqué par mail que, pour lui, l’originalité de celle-ci tient à « la tentative d’établir des ponts et des relations entre la théorie des réseaux sociaux et la théorie des réseaux neuronaux dans le cerveau, les ordinateurs ainsi que dans la structure territoriale des organisations multinationales ou dans les réseaux des transports aériens. Le projet sous-jacent est de poser les base d’un langage théorique et méthodologique commun qui permette des découvertes cumulatives dans différentes disciplines. »

L’enjeu est en fait de reprendre la théorie de la complexité à la mode il y a quelques années.  Castells est convaincu que « traduite scientifiquement, elle se convertit en théorie des réseaux et des processus synergiques et auto générés à partir de l’interaction dans les réseaux. »

Demain je terminerai cette série de billets avec l’approche de l’espace global à partir de la théorie des réseaux.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...