SurveillancespecialtydoorsOn sait que la Grande Bretagne, avec plus de 10 millions d’unités installées, est le pays le plus « vidéo surveillé » du monde et que d’autres gouvernement, à commencer par celui de la France envisagent sérieusement de copier le modèle britannique.

Il n’y a pas que les gouvernements.

Le 5 août, une chaîne américaine de restaurants « fast food » a signé un contrat d’installation de CCTV (Closed Circuit Television) dans toutes ses succursales avec l’entreprise californienne Global ePoint.L’aéroport de Long Beach au sud de Los Angeles, en Californie, a annoncé le 27 juillet la signature d’un contrat d’installation de 100 caméras de surveillance sans fil avec Broadware Technologies une entreprise de Silicon Valley.

Le prochain VFestival organisé par Virgin en Angleterre les 20 et 21 août prochain sera surveillé par de nombreuses caméras. Un logiciel de reconnaissance des visages comparera les images recueillies avec une ample base de données. Un autre fera la même chose avec les plaques d’immatriculations des véhicules.

La plupart des études réalisées sur l’impact de la vidéosurveillance montrent qu’il est limité et peu durable. Elle n’altère pas la nature des délits. Elle contribue, dans le meilleur des cas à ce qu’ils se déplacent pour en temps vers des zones moins contrôlées.

Elle est évidemment inutile contre ceux qui sont décidés à mourir. Elles ne permettent ni de les dissuader ni de les attraper après coup.

Mais rien ne semble devoir retenir le mouvement en faveur d’une vidéosurveillance accrue. La tentation des autorités publiques et des entreprises privées d’installer plus de caméras invite à les interroger sur les conditions de leur installation.

Voici quelques unes des questions que j’aimerais poser :

Qui garde les images et pour combien de temps ?

Qui peut y avoir accès et dans quelles conditions ?

Si les images prises sur le vif sont suivies par des humains ou par des logiciels et, dans ce cas, quelle est la qualité du programme ?

Qui autorise la mise en place des caméras ?

Quelles autorités et dans quelles circonstances ont le droit de réunir des données en provenance de sources différentes – privées, publiques, CCTV et téléphones mobiles, par exemple, pour les croiser ?

Il y a au moins deux raisons pour lesquelles nous devons avoir un débat sur ce sujet :

-si un tel dispositif est mis en place, autant qu’il soit efficace ;

-s’il est efficace il est possible qu’il représente un danger potentiel pour les libertés publiques et la vie privée.

Nous ne pouvons pas oublier que quand la menace s’éloigne l’infrastructure demeure et que les conditions politiques peuvent toujours changer.

Quelles questions aimeriez-vous poser? Que pensez-vous de l’intérêt d’un débat sur ce sujet ?

[Image trouvée sur le site de SpecialtyDoors.com]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...