Les récentes manifestations anti-japonaises en Chine nous rappellent, après de multiples autres exemples, que les TIC rendent possibles des mobilisations que les gouvernements autoritaires ont du mal à interdire, contrôler ou taire.

Plus important encore, elles permettent, suivant la formule de Xiao Qiang de China Digital Times, « que des voix rationnelles se fassent entendre et puissent, en dernière instance contribuer au développement de la société civile ».

Elles sont également un outil privilégié pour le développement économique.

Il est sans doute nécessaire de faire du droit à la connectivité une revendication première. Que nos préoccupations soient politiques, sociales ou économiques. Qu’il s’agisse des sociétés opprimées ou en voie de développement, des minorités marginalisées ou des secteurs sociaux tenus à l’écart.

Mais cette notion de revendication laisse généralement entendre qu’on attend que quelqu’un d’autre concède ce qui est demandé. En faire un droit consiste tout simplement à accroître la légitimité de la revendication ce qui est déjà beaucoup.

Cela m’invite à me demander si le moment n’est pas venu d’évoquer un « Devoir de connectivité ».

Il nous incombe à tous et à chacun.

Il faut sans doute réclamer dans certains cas, protester, exiger, mais dans plein d’autres cela veut aussi dire se connecter soi-même, acquérir une ligne à haut débit, apprendre à bien se servir d’un ordinateur ou d’un téléphone portable, dégager les ressources nécessaires au niveau du foyer, de l’entreprise, du réseau, de la région ou du pays, aider ceux qui ont des difficultés quelles qu’en soient les raisons etc.,etc.

Il s’agirait ainsi d’en faire une obligation aussi bien individuelle que parentale, institutionnelle ou gouvernementale et d’accepter les responsabilités qui en découlent.

Qu’en pensez-vous ?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...