La blogosphère s’est bien entendue émue de plusieurs cas de blogueurs qui s’étaient fait virer en raison de ce qu’ils avaient écrit sur leur blog (voir ce billet).

Mais Anil Dash, vice-président de Six Apart, la compagnie qui produit TypePad (utilisée pour ce blog) prend le contre-pied en affirmant qu’il ne connaît aucun cas de personne virée parce qu’elle bloguait.

So, I assert that nobody’s ever been fired for blogging. How can you test this hypothesis? Take a person’s words, and guess what would happen if you took the exact same words or ideas and sent them to the public via letter to the editor, streetcorner soapbox, or pony express. Would they still get you canned? Then you weren’t fired for blogging. I haven’t seen a convincing example of a situation where this wasn’t true yet. And believe me, in my line of work, I hear about every person that gets « fired for blogging ».

Sa version est en fait que ceux qui ont été licencié le doivent tout simplement au fait qu’ils ont publié sur leur blog des choses qui leur auraient valu des sanctions même si elles avaient été dites ailleurs.

Jeremy Wright (qui se présente comme “blogpreneur”) propose la formule “people don’t get fired for blogging, they get fired for poor judgement.” C’est par manque de jugeote qu’on se fait virer, pas parce qu’on blogue. Encore que, précise-t-il, c’est par manque de critère quand on blogue. Ce qui nous ramène à la case départ.

Que des employés se fassent virer en raison des propos qu’ils tiennent n’est pas une nouveauté. Le fait qu’ils s’expriment sur un blog accessible par tous (y compris les patrons) et qui laisse des traces ne fait que rendre leur situation plus délicate. Ils ont tout intérêt à le comprendre.

La tension actuelle tient au fait que nos moyens d’expression changent plus vite que la culture d’entreprise. C’est pas vraiment une découverte et ça ne s’applique pas qu’aux entreprises.

Est-ce que je me trompe ?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...