J’ai assisté lundi soir à la présentation d’un livre sur le bio terrorisme (et d’une façon plus générale les menaces liées à l’utilisation de différentes technologies). Intitulé « Safe » il a été écrit par Katrina Heron (ancienne rédactrice en chef de Wired) et une équipe de collaborateurs.

Selon Katrina, les deux grandes questions à résoudre sont : Comment distinguer entre les vraies menaces et les autres ? Comment tirer parti des réseaux humains et rendre les connaissances accessibles aux gens (et notamment aux décideurs qui semblent encore à la traîne).

Roger Brent, fondateur et responsable du Molecular Sciences Institute à Berkeley, a précisé que la paralisation économique des Etats-Unis pendant quelques jours, une bombe sale ou la destruction d’une partie de l’infrastructure de communication ne sont pas ce qu’il y a de plus dramatique. Il travaille sur des menaces capables d’entraîner des dizaines de millions de morts, voir d’atteindre un degré de mortalité de 95%.

Enfin, j’ai retenu cette idée de Paul Rabinow, professeur d’anthropologie à Berkeley, selon laquelle un appareil de sécurité (étatique) nouveau s’est peut-être déjà mis en place pour faire face à ces menaces et qu’il sera très difficile à changer, alors que nous ne savons pas encore vraiment ce qui peut arriver.

Il n’est pas sûr, par exemple qu’Al Qaida ait intérêt à utiliser des armes du genre de celles dont on a discuté lors de cette réunion. Mais il n’est pas sûr non plus que le réseau de Bin Laden soit le plus décidé à créer le chaos aux Etats-Unis.

Une des difficultés pour ceux qui voudraient établir un dialogue transatlantique sur la question est, selon Roger Brent, que « les Européens ne sont pas nécessairement convaincus que ce que nous considérons comme des problèmes sont des problèmes ».

Qu’en dites-vous ?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...